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Médecines douces : comprendre les traitements alternatifs
Les médecines douces regroupent l’ensemble des pratiques thérapeutiques qui ne relèvent pas de la médecine conventionnelle fondée sur des preuves biomédicales. Bien qu’elles ne soient pas toujours reconnues par les instances médicales officielles, ces approches partagent un objectif commun : contribuer à l’amélioration de la santé globale et du bien-être de la personne.
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Temps de lecture : 20 minutes
Plusieurs termes sont utilisés pour les évoquer :
- Médecines alternatives,
- Médecines traditionnelles,
- Médecines naturelles,
- Ou encore médecines complémentaires.
Qu’est-ce que les médecines douces ou médecines non conventionnelles ?
Selon l’OMS, la médecine traditionnelle résulte de la somme des connaissances, des compétences et des pratiques s’appuyant sur des théories, des croyances et des expériences propres à différentes cultures.
Selon le ministère de la Santé*, voici les 2 principaux critères qui les caractérisent :
- Un enseignement qui ne fait pas l’objet d’un diplôme d’État, bien que la pratique puisse être réglementée.
- Des preuves scientifiques limitées ou incomplètes concernant leur impact réel sur la santé et leurs domaines d’application.
Certaines médecines douces sont parfois suggérées par des professionnels de santé en complément d’un suivi médical conventionnel car, leur efficacité est prouvée sur un symptôme. Cependant, le ministère de la Santé français et l’OMS mettent tout de même en garde sur les potentiels effets néfastes qu’elles peuvent avoir si elles ne sont pas exercées dans un cadre éthique.
Avantages et bienfaits des médecines douces
Les personnes en quête d’alternative voient en la médecine douce plusieurs points positifs.
- Une complémentarité à la médecine conventionnelle, qui mène à renforcer son efficacité ou à en atténuer les effets indésirables.
- Une réduction d’effets secondaires liés à une solution médicamenteuse. C’est notamment le cas dans l’utilisation de techniques naturelles (plantes, massages, relaxation).
- Une amélioration de la qualité de vie car, plusieurs approches visent à prévenir plutôt que guérir. Elles invitent à prendre soin de son mode de vie.
- Une aide à la gestion du stress et des émotions. Des techniques comme le yoga, la sophrologie ou l’EFT sont reconnues pour réduire l’anxiété et améliorer le bien-être mental.
- Une accessibilité à toutes les étapes de la vie. Les médecines douces proposent des solutions non-invasives et adaptées à chaque âge. Chez AHTMA Formation, on forme les professionnels à l’hypnose pour enfants et adolescents. Il en est de même pour l’EMDR.
- Un renforcement des capacités d’auto-guérison. Certaines pratiques, comme l’homéopathie, stimulent les mécanismes naturels de guérison du corps pour favoriser son équilibre.
- Un coût parfois réduit. Elles représentent une solution économique pour des troubles légers ou en prévention.
Découvrez notre cursus complet de formations en hypnose Ericksonienne. Il vous apprend les bases de la pratique et vous mène jusqu’à la maîtrise de cas complexes. Renseignez-vous dès présent sur nos divers niveaux de formation, de technicien à maître-praticien.

Limites et précautions à connaître
Cependant, gardez à l’esprit que la médecine douce ne remplace aucunement la médecine conventionnelle ou allopathique dans le traitement des pathologies graves. Elle ne se substitue pas à un diagnostic médical. Pour éviter de s’exposer à toute dérive, il est important de consulter votre médecin en premier lieu.
À ce jour, seules certaines pratiques dites alternatives bénéficient d’un encadrement réglementaire via un diplôme d’État ou une reconnaissance officielle. C’est notamment le cas pour les acupuncteurs (médecins spécialisés), les psychothérapeutes (sous conditions de formation validée), les étiopathes, les chiropracteurs et les ostéopathes, dont l’exercice est soumis à des critères de formation et de compétence définis par les autorités sanitaires.
En revanche, la majorité des autres pratiques issues des médecines douces ne font pas l’objet d’une reconnaissance officielle, ce qui rend leur encadrement juridique et déontologique variable. Cette absence de régulation peut ouvrir la voie à des pratiques hétérogènes, portées par des intervenants aux niveaux de qualification inégaux, ce qui peut poser des enjeux éthiques quant à l’application de ces techniques.
Chez AHTMA, les valeurs que sont la sécurité et l’éthique nous tiennent particulièrement à cœur. Notre approche vise à accompagner des besoins spécifiques du consultant, en accord avec son suivi médical.
Comme évoqué, ces pratiques se définissent par une validation partielle ou non de leurs résultats. De ce fait, il est nécessaire de les approcher avec discernement. Des solutions existent pour signaler tout incident :
- Si vous êtes victime d’une déstabilisation mentale, d’un discours dénigrant envers la médecine conventionnelle ou d’une sollicitation financière exorbitante, prévenez la mission interministérielle dédiée d’une suspicion de dérive sectaire.
- Si vous pensez être sous le coup d’une escroquerie, contactez la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ou la Direction départementale de la protection des populations.
L’encadrement des médecines douces en France
Selon des données de 2012 récoltées par l’Organisme Mondial de la Santé (OMS), 49% des Français recourent régulièrement à la médecine douce.
En France, l’exercice de professions médicales et paramédicales est strictement encadré par le Code de la santé publique. À contrario, les médecines douces ne disposent pas d’une réglementation spécifique. Seule l’acupuncture nécessite un diplôme national et quelques disciplines sont sanctionnées par un diplôme universitaire.
Cependant, face au fort de développement des pratiques de soins non conventionnelles (PSNC), le gouvernement a manifesté sa volonté de renforcer leur encadrement. Ainsi, un comité a été missionné auprès de l’Ordre National des Médecins pour réaliser un état des lieux et proposer des mesures visant à mieux les réglementer. Ce qui a donné lieu à la publication d’un rapport en juin 2023. Le but ? Protéger les usagers contre les dérives et l’exercice illégal de la médecine.
Comment choisir un praticien de médecines douces ?
Voici quelques conseils pour bien choisir votre praticien :
- S’informer sur la pratique : avant toute chose, renseignez-vous sur les méthodes utilisées et sur leur reconnaissance scientifique dans le cadre de votre besoin.
- Se coordonner avec votre médecin : dans cette même démarche, prenez l’avis du corps médical. Pour rappel, les médecines douces ne sont pas une alternative à un traitement pour une pathologie lourde. De ce fait, demandez conseil pour connaître les effets positifs ou non du recours à une médecine douce pour améliorer votre qualité de vie.
- Vérifier ses qualifications : même si elles ne sont pas reconnues par l’État, veillez au sérieux du centre de formation auquel il a fait appel et portez attention à leur vision de la pratique. Dans le cadre de nos cursus chez AHTMA Formation, nous accordons de l’importance à la posture thérapeutique du praticien et formons les professionnels à bien expliquer la pratique utilisée et ses limites.
- S’assurer de la transparence des tarifs : demandez un devis détaillé des prestations proposées et analysez les clauses associées pour identifier si elles sont abusives ou non.
On retiendra donc un point important. Du fait du manque de législation sur l’exercice des médecines douces, rester informé et vigilant est primordial pour bien choisir son praticien.
Les principales pratiques de médecines douces
Hypnose Ericksonienne
Développée par le psychiatre et psychologue américain Milton Erickson, cette méthode thérapeutique opère un changement en douceur chez la personne en utilisant un état modifié de conscience.
EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing)
Initié par Francine Shapiro, psychologue américaine, cette technique se base par une stimulation bilatérale du cerveau grâce notamment à des mouvements oculaires guidés. Il facilite le traitement de traumatismes psychologiques et de souvenirs perturbants. Son efficacité est scientifiquement reconnue contre le stress post-traumatique.
Acupuncture
Cette pratique de soin non conventionnelle est la seule reconnue par un diplôme national en France. Issue de la médecine chinoise, un acupuncteur considère que la santé repose sur deux forces opposées et complémentaires (le Yin et le Yang). Ces forces influenceraient la circulation de l’énergie vitale (ou Qi), qui parcourt le corps à travers des canaux appelés méridiens. Son action consiste donc à insérer des aiguilles à des points spécifiques du corps où se trouvent ces méridiens. Bien que basée sur des concepts de médecine traditionnelle, une approche scientifique de cette pratique explique son efficacité par la stimulation de nerfs, de muscles et par la libération d’endorphines.
Ostéopathie
Reconnue et réglementée en France, cette pratique repose sur une approche manuelle développée par Andrew Taylor Still, thérapeute américain. Elle vise à traiter les troubles et déséquilibres fonctionnels du corps. L’ostéopathe opère des manipulations musculo-squelettiques pour y parvenir.
Naturopathie
Elle s’inscrit dans une démarche holistique, qui repose sur l’utilisation de méthodes naturelles : alimentation, plantes et exercices physiques. Elle a vocation à stimuler les capacités d’auto-guérison du corps. Elle se repose sur d’autres disciplines de médecines douces comme l’aromathérapie ou la phytothérapie.
Homéopathie
Cette méthode thérapeutique s’appuie sur le principe de similitude, soit le fait qu’une substance qui peut nous rendre malade à forte dose peut guérir à faible dose. Mais aussi, sur celui de l’infinitésimalité soit le fait que les remèdes sont préparés sur la base de dilutions successives de la substance active appelée « souche ». Enfin, l’homéopathie prend également en considération l’individu dans son entièreté, et ne se concentre pas uniquement sur les symptômes.
Phytothérapie
Cette pratique recourt à l’usage de plantes médicinales à des fins thérapeutiques sous forme de décoction, d’infusion, d’inhalation… Elle puise son origine dans des médecines ancestrales chinoises et indiennes. Son but est de contribuer à un rééquilibrage de l’organisme par les plantes pour agir sur le traitement de certaines pathologies. Voici les plus courantes : affections bronchiques, troubles digestifs ou dermatologiques légers, insuffisance veineuse et lymphatique, troubles urinaires, du sommeil ou du stress.
Aromathérapie
En phytothérapie, on se concentre sur la plante dans son ensemble. L’aromathérapie se place dans son prolongement. Elle s’applique à extraire un hydrolat aromatique, une essence ou une huile essentielle d’une plante reconnue pour ses vertus thérapeutiques. Leur usage aurait des vertus pour soulager et traiter des maux du quotidien.
Reiki
Cette pratique énergétique d’origine japonaise a pour volonté d’équilibrer les énergies de la personne. Par une apposition des mains à des points stratégiques, elle influerait sur le circuit énergétique du corps. Elle provoquerait ainsi un sentiment d’apaisement durable et de détente chez le sujet.
Ayurveda
Cette médecine traditionnelle indienne estime qu’un équilibre permanent est nécessaire pour être en pleine santé et, que le développement de nos capacités d’auto-guérison passe par une harmonie avec notre environnement. Comme la médecine chinoise, l’ayurvéda prend en considération les 5 éléments fondamentaux : l’éther, l’air, le feu, l’eau et la terre. Chacun d’entre eux représente un concept et leur combinaison constitue 3 doshas, soit des humeurs ou énergies vitales. Ils seraient responsables des fonctionnement psychiques et physiques. L’ayurvéda viserait à rétablir une harmonie en cas de déséquilibre de ces doshas. Son exercice inclut des régimes alimentaires spécifiques, des massages et des pratiques spirituelles telles que le yoga.
Sophrologie
Cette méthode psychocorporelle combine des techniques de relaxation, de respiration et de visualisation pour améliorer la gestion des émotions et du bien-être. Cet outil de développement personnel permet ainsi d’améliorer la qualité de vie de l’individu. Elle a pour but de créer une harmonie entre le mental et le physique. Par les techniques qu’elle mobilise, elle permet une focalisation du sujet sur ses propres capacités pour retrouver de la sérénité et plus de confiance en soi.
Médecine chinoise
Comme nous l’avons indiqué, l’acupuncture fait partie des soins traditionnels de cette médecin. Cependant, elle inclut également d’autres pratiques : le Qigong, des principes diététiques et de pharmacopée… Elle s’appuierait sur un principe d’équilibre entre le Yin et le Yang, deux forces vitales du corps.
Shiatsu
Cette technique japonaise, inspirée par la médecine chinoise, utilise des pressions manuelles sur les méridiens énergétiques afin de rétablir un équilibre physique et émotionnel chez la personne.
FAQ sur les médecines douces
La réponse repose sur plusieurs facteurs. Tout d’abord, selon votre problématique, certaines médecines alternatives seront plus indiquées que d’autres. Par ailleurs, cela repose aussi sur votre propre approche de ces pratiques. Certaines vous toucheront plus que d’autres. Prenez le temps de vous renseigner pour en savoir plus au sujet de chacune d’entre elles et ainsi, faire votre choix en pleine conscience.
Les médecines douces ne sont pas prises en charge par la Sécurité Sociale. Elles sont considérées comme des soins de confort. Cependant, certaines d’entre elles peuvent être remboursées par votre mutuelle. En général, elle vous alloue un forfait pour couvrir ce type de dépense sur l’année. Un montant qui ne peut être reporté en cas de non-utilisation. Prenez le temps de vous informer auprès de votre mutuelle pour connaître sa méthode de fonctionnement et identifier les médecines alternatives prises en charge ou non par ses soins.
Comme nous le rappelle le ministère de l’Économie, à l’exception de l’acupuncture, la plupart des médecines douces ne requiert pas de diplômes nationaux. C’est pourquoi il est nécessaire que le consultant prenne le temps de se renseigner sur le praticien (certifications, expériences, avis…) et établisse avec lui un contrat de soin bien délimité. Chez AHTMA Formation, nous avons à cœur de former des professionnels répondant à une charte éthique claire offrant de la transparence à leur clientèle.
* Les différences entre la médecine conventionnelle et les pratiques de soins non conventionnelles selon le ministère de la Santé